Krypton : déploiement du service VueShare au CH Sud Gironde

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Afin d’améliorer et fluidifier le parcours de soins des patients, le CH Sud Gironde s’est engagé dans la mise en place du code de partage KRYPTON au sein du service d’imagerie.   La mise en place de  "Vue Share" vient s'ajouter aux autres services Krypton déjà déployés dans l'établissement. Objectif : dématérialiser et sécuriser les examens d’imagerie et comptes rendus pour les rendre accessibles aux professionnels et aux patients. Retour d’expérience du déploiement de ce service avec le témoignage de Patricia SORES, cadre de santé au sein du CH Sud Gironde.


Contexte

Le Centre Hospitalier Sud-Gironde est réparti sur les communes de Langon et La Réole.

Le CH de Langon est composé de plusieurs services :

  • médecine polyvalente,
  • médecine cardiologique,
  • chirurgie,
  • maternité,
  • urgences avec des lits UHCD (unité d’hospitalisation de courte durée),
  • un service de surveillance continue (prochainement en soins critiques),
  • un laboratoire et un service d’imagerie.

Au niveau médico-social, il existe également un EHPAD situé à Langon.

Sur le site de La Réole, le CH gère un Foyer d’Accueil Médicalisé, une Maison d’Accueil Spécialisé, un Centre pour Enfants et Adolescents Polyhandicapés.

Au niveau sanitaire, il existe un service de médecine avec des lits dédiés aux soins palliatifs, un SSR ainsi qu’une antenne de premier secours.

Plus de 800 professionnels exercent sur le Centre Hospitalier répartis sur ces deux sites.

Le service d’imagerie médicale

Le service d’imagerie sur le site de Langon est équipé d’une table télécommandée, d’une salle suspension, d’une salle de mammographie et d’échographie, de deux scanners et d’une IRM.

La patientèle externe est accueillie de 8h à 19h en semaine et la continuité des soins est assurée pour les patients hospitalisés et patients adressés par le service des urgences, 24/24h et 7j/7.

En soirée et en week-end, le service utilise la télé-radiologie avec un manipulateur de radiologie toujours présent et un radiologue à distance.

L’offre de soins

Le service d’imagerie est engagé dans le cadre du dépistage du cancer du sein avec un travail en étroite collaboration avec le service de gynécologie. Le service est également impliqué dans la prise en charge de la douleur par la réalisation d’infiltrations rachidiennes grâce à un déplacement des compétences médicales d’un territoire de la CUB de Bordeaux sur le SUD Gironde.

Chiffres clés de l’activité

Sur les 4 premiers mois de 2023 :

  • 2500 forfaits technique en IRM
  • 6200 forfaits technique en scanner

 

Portrait RELEA Pro

Témoignage de Patricia SORES

Cadre de santé au CH Sud Gironde

"Un axe important de ce projet a été de communiquer auprès de nos partenaires de territoires mais également lors de nos instances internes."

Quelles sont vos missions au service d’imagerie ?

Je suis cadre de santé au service d’imagerie depuis janvier 2022.
J’ai anciennement exercé en tant que manipulatrice en radiologie durant 20 années sur le CH Sud Gironde.

Mes missions sont d’assurer la qualité et la sécurité des soins ainsi que la gestion des projets innovants portés dans le service.

L’établissement restant toujours attentif à l’amélioration et à la fluidification du parcours de soins des patients, le code de partage KRYPTON a été déployé au service d’imagerie du CH Sud Gironde pour répondre à cet objectif.

Qu’est-ce que le code de partage KRYPTON et comment s’est-il mis en place ?

Le code de partage (VueShare) est un service déployé dans le cadre du projet régional de partage d’imagerie KRYPTON.
Celui-ci permet de dématérialiser et sécuriser l’accès des professionnels de santé aux images et aux comptes-rendus produits pour leurs patients par le CH Sud Gironde.

Concrètement, un code de partage est édité par le secrétariat à la fin de l’examen puis remis au patient.

Ce dernier peut donc partager ce document aux professionnels de santé prescripteurs et plus globalement à son équipe de soins si besoin.

Afin de mettre en place cette nouvelle organisation, il a été nécessaire de rédiger une procédure interne partagée avec l’ensemble de l’équipe du service.

Un axe important de ce projet a été également de communiquer auprès de nos partenaires de territoires mais également lors de nos instances internes.

Entre fin 2022 et avril 2023, en collaboration avec le service de communication du CH, nous avons informé les prescripteurs d’examens habituels de l’arrivée de ce code de partage.

Des actions de sensibilisation et des rencontres avec les présidences des CPTS du secteur Sud-Gironde ont également été organisées.

Globalement et en collaboration avec le GIP ESEA, les actions de communication perdurent, que ce soit en interne et/ou en externe.

Je continue à partager avec les équipes du service sur les éléments de langage à porter, l’accompagnement des patients autour de ce code.

Ce lien avec le patient est d’autant plus important que j’ai pu remarquer que ceux-ci sont submergés d’information concernant leur prise en charge.

En effet, j’ai mené une enquête qui révèle que 44% des personnes interrogées et accueillies dans le service d’imagerie ne se rappelaient pas avoir lu le document de consentement. Or 100% de ceux-ci sont bien signés.

C’est grâce à la mobilisation des équipes techniques du CH, du service de communication, des équipes du service d’imagerie et des partenaires tel que le GIP que le projet a pu avancer sereinement.

L’engagement de tous ces intervenants a été capital dans le déploiement et le lancement du code de partage.

Quels seraient pour vous les axes d'amélioration à proposer?

Un envoi du code de partage par MSSanté aux prescripteurs serait un axe d’amélioration a envisager car nous ne sommes pas garant de la remise de ce code par le patient aux professionnels de santé.

Un temps d’échange avec les patients sur ce projet serait aussi un plus car nous avons fait de l’affichage mais nous ne sommes pas sûr que les patients se saisissent pleinement de cette information.

Nous avons aujourd’hui plusieurs points de communication :  présentoir, affichages concentrés en salle d’attente et dans les salles d’attentes en lien avec l’imagerie (orthopédie et urgences) sur les 2 sites, diffusion sur notre télévision.

Quels sont les retours sur les premiers mois de cette mise en place ?

Lors de la mise en place, un questionnement s’est posé autour de l’accroissement de la charge de travail de la part des secrétaires médicales du service.

Nous avons accompagné nos équipes dans ce changement, mais il s’est avéré en effet qu’un temps indispensable d’information auprès des patients est nécessaire.

N’étant pas habitués à la dématérialisation de leurs examens, les patients ont des questions.
Des actions de communication sont toujours en cours afin d’accompagner aussi bien les équipes du CH que les usagers dans ce nouveau mode de fonctionnement.

Nous avons rencontré aussi quelques difficultés techniques sur une courte période au lancement des usages mais dans l’ensemble, cette organisation est bien acceptée par toutes les parties prenantes.

Avez-vous d’autres perspectives concernant le projet KRYPTON ?

Toujours dans une démarche de collaboration et de fluidité du parcours de soins, nous avons mis en place le service "communauté de partage" avec la clinique Ste Anne entre autres.

Celui-ci permet de partager avec nos partenaires une partie définie des examens produits sur notre site.

Nous avions pensé déployer le service MyVue (le portail accès patient) mais dans le cadre des futures mesures du Ségur de la santé, nous allons patienter.

En effet, il est prévu dans un proche avenir, la mise à disposition des examens directement dans Mon Espace Santé.

Notre objectif premier étant de continuer les usages de KRYPTON avec des actions de promotion, de collaboration et des retours de nos partenaires et de nos patients.

Pour cela, nous recherchons un patient et un cabinet libéral testeurs de VueShare afin d’avoir un retour d’expérience de leur part.

Pour en savoir plus

CH Sud Gironde

Autour du projet

Contact référent ESEA